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Communiqué: des travailleurs séquestrés par Amazon lors d’une manifestation

Communiqué conjoint du syndicat des Travailleuses et Travailleurs d’Amazon Laval (STTAL-CSN) et Campagne ‘Ici, on boycotte Amazon’

Montréal, 5 février 2025 – Des travailleurs de l’entrepôt DXT4 d’Amazon à Laval ont été séquestrés ce matin par les gestionnaires de l’entrepôt pour les empêcher de rejoindre une manifestation citoyenne de solidarité.

La manifestation a réuni environ 120 citoyens et travailleurs de la grande région de Montréal, dès 9h ce matin, bravant le froid devant l’entrepôt en question. Elle était organisée par la campagne ‘Ici, on boycotte Amazon’ et le Syndicat des Travailleuses et Travailleurs d’Amazon Laval (STTAL).

Les travailleurs et les travailleuses étaient invités à se joindre à la manifestation à la fin de leur quart de travail à 9h30. Pourtant, lorsqu’ils ont voulu sortir, les gestionnaires se sont placés devant la porte de sortie, la bloquant physiquement.

Ils ont menti aux employés qui tentaient de quitter en leur disant que les gens à l’extérieur représentaient un danger pour eux. Ils ont ensuite tenté de les garder à l’intérieur en leur offrant de la nourriture et en leur proposant de leur payer des heures supplémentaires.

Citations:

Cléopatra Profir, travailleuse à l’entrepôt DXT4 à Laval :

« Je voulais joindre la manifestation et quand j’ai voulu sortir de l’entrepôt, les gestionnaires étaient à la porte et ne laissaient sortir personne. Il y avait plusieurs personnes qui étaient aussi séquestrées à la sortie et j’ai demandé pourquoi ils ne laissaient pas sortir les gens. Ils ont dit que c’était pour notre bien et pour notre sécurité. Je comptais aller à la manifestation mais je voyais que j’étais en retard. Je me suis révoltée, j’ai haussé la voix et ils m’ont laissée sortir. »

« Ils ont apporté de la nourriture. Je crois que le but était que les gens restent à l’intérieur, manger, boire un thé, un café et qu’ils ne sortent pas dehors. »

« Il y a bien eu une tentative de séquestration et ils nous ont dit que c’était pour notre sécurité. Ils se sont posés devant la porte pour qu’on ne puisse pas sortir. Quand je suis finalement sortie, ils m’ont prévenu que je ne pourrais plus rentrer. »

Jean-Baptiste Ugelin, travailleur à l’entrepôt DXT4 à Laval :

« Ils nous ont proposé de nous payer les heures passées à l’intérieur si nous décidons de rester à l’intérieur de la station. »

André-Philippe Doré, porte-parole de la campagne ‘Ici, on boycotte Amazon’:

« La campagne ‘Ici, on boycotte Amazon’ condamne fortement les actes d’Amazon. Ce qui s’est passé est une séquestration douce, mais une séquestration quand même. C’est une bonne manière d’illustrer comment Amazon fonctionne: ils forcent les travailleurs à aller plus vite aux toilettes, ils les forcent à travailler trop vite, et ils les forcent à rester à l’intérieur pour qu’ils ne puissent pas manifester. Ils jouent constamment sur les limites de la légalité. »

Félix Trudeau, président du Syndicat des Travailleuses et Travailleurs d’Amazon Laval – CSN (STTAL-CSN) :

« Mes collègues ont été carrément victimes d’une tentative de séquestration par les gestionnaires de l’entrepôt d’Amazon, plus tôt aujourd’hui. Les gestionnaires ont tenté d’empêcher mes collègues de sortir en leur disant que ce n’était pas sécuritaire à l’extérieur, qu’il y avait la police, qu’il y avait un grand groupe de personnes. C’est complètement absurde, c’est ridicule. C’était une manifestation de solidarité avec les travailleurs. Pourtant, les gestionnaires ont insinué que les citoyens et citoyennes du Québec étaient un danger pour les travailleurs et travailleuses d’Amazon. C’est complètement répréhensible. »

« En plus, ils ont essayé de les acheter en leur promettant qu’ils allaient pouvoir être payés des heures supplémentaires s’ils ne sortaient pas rejoindre la manifestation. Ensuite, on les a menacés que s’ils sortaient, ils ne pourraient plus rentrer, en mettant l’accent sur le danger que le groupe représentait. Encore une fois, complètement absurde. Ça démontre encore le mépris d’Amazon pour ses employés. »

À propos du Syndicat des Travailleuses et Travailleurs d’Amazon Laval (STTAL): Le STTAL regroupe les travailleurs et travailleuses de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, à Laval. Il a été fondé en mai 2024. Il est le premier syndicat de la multinationale au Canada.

À propos de la campagne ‘Ici, on boycotte Amazon’: ‘Ici, on boycotte Amazon’ est une campagne citoyenne crée en réaction à la fermeture des entrepôts d’Amazon au Québec. La campagne s’est alliée au STTAL afin de réclamer justice pour la population du Québec, dont les droits fondamentaux ont été bafoués. Pour ce faire, elle demande la réouverture des entrepôts et si Amazon n’obtempère pas, elle réclame : (1) la fin définitive des activités d’Amazon au Québec, (2) la saisie des actifs d’Amazon, dont les infrastructures et les terrains, (3) un an d’indemnités pour tous les travailleurs et travailleuses licenciés, dont les employés des sous-traitants, et (4) le soutien total et gratuit à la formation des licenciés pour qu’ils puissent retourner sur le marché du travail.

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Communiqué: des travailleurs séquestrés par Amazon lors d’une manifestation

Communiqué conjoint du syndicat des Travailleuses et Travailleurs d’Amazon Laval (STTAL-CSN) et Campagne ‘Ici, on boycotte Amazon’

Montréal, 5 février 2025 – Des travailleurs de l’entrepôt DXT4 d’Amazon à Laval ont été séquestrés ce matin par les gestionnaires de l’entrepôt pour les empêcher de rejoindre une manifestation citoyenne de solidarité.

La manifestation a réuni environ 120 citoyens et travailleurs de la grande région de Montréal, dès 9h ce matin, bravant le froid devant l’entrepôt en question. Elle était organisée par la campagne ‘Ici, on boycotte Amazon’ et le Syndicat des Travailleuses et Travailleurs d’Amazon Laval (STTAL).

Les travailleurs et les travailleuses étaient invités à se joindre à la manifestation à la fin de leur quart de travail à 9h30. Pourtant, lorsqu’ils ont voulu sortir, les gestionnaires se sont placés devant la porte de sortie, la bloquant physiquement.

Ils ont menti aux employés qui tentaient de quitter en leur disant que les gens à l’extérieur représentaient un danger pour eux. Ils ont ensuite tenté de les garder à l’intérieur en leur offrant de la nourriture et en leur proposant de leur payer des heures supplémentaires.

Citations:

Cléopatra Profir, travailleuse à l’entrepôt DXT4 à Laval :

« Je voulais joindre la manifestation et quand j’ai voulu sortir de l’entrepôt, les gestionnaires étaient à la porte et ne laissaient sortir personne. Il y avait plusieurs personnes qui étaient aussi séquestrées à la sortie et j’ai demandé pourquoi ils ne laissaient pas sortir les gens. Ils ont dit que c’était pour notre bien et pour notre sécurité. Je comptais aller à la manifestation mais je voyais que j’étais en retard. Je me suis révoltée, j’ai haussé la voix et ils m’ont laissée sortir. »

« Ils ont apporté de la nourriture. Je crois que le but était que les gens restent à l’intérieur, manger, boire un thé, un café et qu’ils ne sortent pas dehors. »

« Il y a bien eu une tentative de séquestration et ils nous ont dit que c’était pour notre sécurité. Ils se sont posés devant la porte pour qu’on ne puisse pas sortir. Quand je suis finalement sortie, ils m’ont prévenu que je ne pourrais plus rentrer. »

Jean-Baptiste Ugelin, travailleur à l’entrepôt DXT4 à Laval :

« Ils nous ont proposé de nous payer les heures passées à l’intérieur si nous décidons de rester à l’intérieur de la station. »

André-Philippe Doré, porte-parole de la campagne ‘Ici, on boycotte Amazon’:

« La campagne ‘Ici, on boycotte Amazon’ condamne fortement les actes d’Amazon. Ce qui s’est passé est une séquestration douce, mais une séquestration quand même. C’est une bonne manière d’illustrer comment Amazon fonctionne: ils forcent les travailleurs à aller plus vite aux toilettes, ils les forcent à travailler trop vite, et ils les forcent à rester à l’intérieur pour qu’ils ne puissent pas manifester. Ils jouent constamment sur les limites de la légalité. »

Félix Trudeau, président du Syndicat des Travailleuses et Travailleurs d’Amazon Laval – CSN (STTAL-CSN) :

« Mes collègues ont été carrément victimes d’une tentative de séquestration par les gestionnaires de l’entrepôt d’Amazon, plus tôt aujourd’hui. Les gestionnaires ont tenté d’empêcher mes collègues de sortir en leur disant que ce n’était pas sécuritaire à l’extérieur, qu’il y avait la police, qu’il y avait un grand groupe de personnes. C’est complètement absurde, c’est ridicule. C’était une manifestation de solidarité avec les travailleurs. Pourtant, les gestionnaires ont insinué que les citoyens et citoyennes du Québec étaient un danger pour les travailleurs et travailleuses d’Amazon. C’est complètement répréhensible. »

« En plus, ils ont essayé de les acheter en leur promettant qu’ils allaient pouvoir être payés des heures supplémentaires s’ils ne sortaient pas rejoindre la manifestation. Ensuite, on les a menacés que s’ils sortaient, ils ne pourraient plus rentrer, en mettant l’accent sur le danger que le groupe représentait. Encore une fois, complètement absurde. Ça démontre encore le mépris d’Amazon pour ses employés. »

À propos du Syndicat des Travailleuses et Travailleurs d’Amazon Laval (STTAL): Le STTAL regroupe les travailleurs et travailleuses de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, à Laval. Il a été fondé en mai 2024. Il est le premier syndicat de la multinationale au Canada.

À propos de la campagne ‘Ici, on boycotte Amazon’: ‘Ici, on boycotte Amazon’ est une campagne citoyenne crée en réaction à la fermeture des entrepôts d’Amazon au Québec. La campagne s’est alliée au STTAL afin de réclamer justice pour la population du Québec, dont les droits fondamentaux ont été bafoués. Pour ce faire, elle demande la réouverture des entrepôts et si Amazon n’obtempère pas, elle réclame : (1) la fin définitive des activités d’Amazon au Québec, (2) la saisie des actifs d’Amazon, dont les infrastructures et les terrains, (3) un an d’indemnités pour tous les travailleurs et travailleuses licenciés, dont les employés des sous-traitants, et (4) le soutien total et gratuit à la formation des licenciés pour qu’ils puissent retourner sur le marché du travail.

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